Cameroun: Coopération: Le HCR apporte son appui dans la prise en charge des refugiés au Cameroun

Cet organisme international a remis du matériel informatique et roulant au comité interministériel ad hoc chargé de la  gestion des situations d’urgence concernant les réfugiés au Cameroun. C’était le 20 juillet 2016 à Yaoundé.

C’est le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation  René Sadi qui a réceptionné le don du Haut Commissariat des Nations Unies  pour les réfugiés à l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé. Dans ce pactole, il y avait 09 motos équipées de leur casque, 10 ordinateurs avec imprimantes, et des téléphones mobiles avec abonnement. Le don est destiné aux administrateurs des sites à forte concentration des réfugiés : Garoua boulaï, kette, Kentzou, Youkadoum, Djohong, Meiganga, Tcholleré et Touboro.  Selon le représentant du HCR au Cameroun Diagne Khassim, les efforts du Cameroun à  contenir les réfugiés centrafricains, nigérians et les demandeurs d’asile sont louables. Très peu de pays le feraient d’ailleurs avec autant d’engagement et de sérénité .En effet le Cameroun accueille et continue d’accueillir tous ceux-là qui sont en difficultés et en situation d’insécurité dans leur pays d’origine. Ils sont aujourd’hui près de 350 000 que l’Etat du Cameroun supporte sans compter tous les moyens humains, logistiques et financiers déployés pour leur prise en charge. Le HCR ne peut rester indifférent puisque sa mission première est bâtie autour de la personne même du réfugié à savoir sa protection et son assistance. Les différentes tâches  à effectuer sur le terrain et surtout dans des zones reculées nécessitent justement un matériel roulant adapté. Pour le représentant du HCR, l’engin à deux roues fait l’affaire.

La pauvreté : une gangrène 

Le don on l’a souligné, est réservé aux administrateurs des sites logés dans  les sous-préfectures des villes citées plus haut ayant retenues l’attention du HCR. Imaginez donc un administrateur Camerounais sur une moto. Qui a pu suggérer une telle idée à cet organisme de portée internationale. Même l’Etat du Cameroun ne l’a jamais fait qu’il s’agisse  d’un simple administrateur ou pas. Il prend toujours en compte le rang social qu’il  occupe avant de lui donner quoi que ce soit. Le don du HCR au comité interministériel ad hoc chargé de la gestion des situations d’urgence concernant les réfugiés a même suscité l’indifférence de l’assistance pour un évènement aussi médiatisé. Une élite n’a pas manqué de dire que c’est un don de moquerie. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés pouvait faire mieux  que de se ridiculiser ainsi, a laissé entendre hors micro un ressortissant du Septentrion. « je connais la situation que l’on vit dans les camps des réfugiés. Vraiment la pauvreté est une mauvaise chose. Le HCR peut-il faire des dons de motos à un pays développé si ce n’est en Afrique noire? Les réfugiés ont juste  besoin d’une prise en charge efficiente, effective et durable » Les murmures de l’assistance sont parvenus aux oreilles de René Sadi. En bon politicien  et comme  pour apaiser les uns et les autres n’a pas manqué de le marteler  dans son discours de circonstance en salle,que ce n’est pas le nombre ou la quantité qui compte mais le geste. Un geste de bon samaritain qui témoigne de la parfaite collaboration entre le HCR et le Cameroun.

Bil Fadil