19 août 2015
CAMEROUN: "L es Mbororo ne sont pas des Boko Haram" le Député MAMOU DJAJI
L es Mbororo ne sont pas des Boko Haram , le Député MAMOU DJAJI a tiré à boulet rouge sur les populations et les forces de sécurité qui les assimilent aux membres de la nébuleuse .C’était au cours des manifestations à Yaoundé de la célébration de la journée internationale des populations autochtones.
Par Jean Baptiste Bidima
Quatre éleveurs Mbororo sont actuellement détenus au secrétariat d’Etat à la défense (SED).Ils sont assimilés à des partisans de la secte Boko HARAM .La déclaration est de l’honorable Mamou Djaji ,représentant des populations Mbororo.C’était au cours des manifestations de la 21è édition de la journée internationale des populations autochtones. Dans son discours de circonstance , le Député Mamou devant madame le Ministre des Affaires sociales Catherine Bakang Mbock a plaidé pour leur libération. En effet les quatre éleveurs mbororo sont partis de la ville d’Obala pour Akonolinga question sauvegarder leur bétail. ils ont été interpellé identifié et conduit au SED Au 10 Août 2015,il parlait de 15 jours de détention. Malgré ses multiples interventions et son statut de député, ses efforts sont restés vain. Certaines forces de sécurité et populations du Septentrion stigmatisent aussi les populations mbororo.Elles laissent entendre qu’ils sont aussi de connivence avec les partisans de Boko Haram.Ces populations sont indexées. On les soupçonne d’être des fournisseurs de bétail voire de viande à ces assaillants sans foi ni loi. Dans son plaidoyer il souligne que les populations Mbororo sont plutôt victimes des exactions de la secte Boko Haram.Les assaillants une fois qu’ils sont affamés, multiplient des stratégies pour arracher à ses éleveurs inoffensifs leur bétail.Les Mbororo aimeraient profiter des revenus de la vente de leurs animaux car ils sont avant tout commerçants donc capitalistes .Personne n’aimerait perdre sa marchandise sans tirer profit. Le Député s’insurgent contre cette forme de stigmatisation et de violation des Droits des peuples autochtones d’autant plus que la constitution Camerounaise promeut le respect des droits des minorités.
Toujours dans la ville d’Akonolinga, l’honorable Mamou relève que les populations Mbororo sont considérées comme des envahisseurs et agresseurs. Pourtant elles sont installées dans cette localité depuis des années et n’ont jamais perdu leur statut d’autochtone. Elles élèvent leur bétail et nourrissent les Camerounais. Il se serait injuste qu’elles subissent de telles humiliations .Dans cette guerre contre Boko Haram, toutes les populations y sont impliquées .En dehors de ce problème de stigmatisation et de violation des Droits de peuples autochtones, on est en droit de citer des difficultés d’accès à la citoyenneté, à l’emploi, à la scolarisation, d’accès aux services sociaux de base et à la propriété foncière. Sur ce dernier aspect, les populations citadines ne reconnaissent plus aux autochtones le droit de disposer de leurs terres. Le représentant des mbororo déplore que ces autochtones ne soient pas pris en compte dans la réalisation des grands projets de développement du pays. Le député milite pour un e meilleure prise en compte des conditions d’épanouissement des populations autochtones
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