CAMEROUN: la ministre des affaires sociales appelle au respect des droits des minorités

21è édition de la journée internationale des populations autochtones, les pays membres de l’ONU appelés à inscrire la problématique du bien-être des populations autochtones dans les priorités de l’agenda  de l’après 2015.A yaoundé  

                                                                                                    Par Jean Baptiste Bidima

C’est avec un jour de retard  que le Cameroun a célébré la 21è édition de la journée internationale des  populations autochtones sous le thème « programme  pour l’après  2015,garantir santé et bien-être aux peuples autochtones ».En effet, selon les statistiques  de 2011,la population autochtone est estimée à 370 millions de personnes dans le monde   soit 5 mille groupes répartis  dans 90 pays des 5 continents  .Cette population reste encore marginalisée à cause de son mode de vie.Les individus ici continuent de vivre on dirait des  primates .Ce qui suscitent inconsidération ,mépris  et stigmatisation .Est ce pour autant  des raisons  qu’il faille  porter atteinte à leurs droits ? La réponse est négative.Les Nations Unies invitent les Etats membres à promouvoir l’émancipation des populations autochtones par « l’adoption des politiques des programmes, des projets et des budgets axés sur le développement assortis des suivis visant la mise en œuvre  de la déclaration des Nations unies sur des peuples autochtones ».

Le  Cameroun pour sa part est au four et au moulin. Il s’agit pour les pouvoirs publics de tout mettre en œuvre pour que les populations autochtones ne soient plus victimes d’abus et de mépris des autres couches sociales .A l’heure actuelle ,elles connaissent des problèmes de toute sorte :sous scolarisation, accès  difficile à la propriété foncière, déguerpissement sans dédommagement, accès difficile aux soins médicaux ajoutés à ces difficultés la stigmatisation  et la violation de leurs droits culturo-politico  économiques. Autant de maux qui freinent l’épanouissement et le développement des populations pygmées et Mbororo du pays.

Les pouvoirs publics camerounais au vu de ce qui précède ont pris le taureau par des cornes en mettant sur pied des projets qui vont susciter le décollage des populations autochtones .Madame le Ministre des affaires sociales  évoque :le plan de développement des peuples pygmées, programme sectoriel forêts-environnement.L’objectif sur ce volet étant d’améliorer les conditions de vie des  peuples pygmées  dans le cadre de la gestion communautaire des ressources forestières et fauniques. Le plan en question est à sa 2è phase et prévoit donc la construction et l’équipement d’infrastructures sociales et des appuis à l’insertion socio-économiques des populations pygmées, ceci pour un montant de 400 millions de francs cfa.Le plan de développement des peuples pygmées du programme national de développement participatif œuvrant pour la prise en compte des besoins spécifiques des peuples pygmées dans le processus du développement local .800millions de francs cfa sont mis à contribution pour la réalisation de ce plan. L’on a également le plan  d’amélioration de la compétitivité agricole qui dispose d’un cadre pour les actions en faveur des peuples pygmées élaborées en vue  de renforcer et de diversifier les capacités de production de ces populations dans les filières  agro- pastorales et d’accroître  leurs revenus. Ces programmes de développement concernent aussi les peuples mbororo.A côté de ces actions ,le ministère des affaires sociales   et ses partenaires se sont  donnés  le devoir d’établir des cartes nationales d’identité(  11 mille environ)et 8 mille actes de naissance à ces minorités «  pour renforcer le sentiment d’appartenir à la Nation Camerounaise », la création de 81 centres d’état civil à proximité des campements de ces couches sociales vulnérables. Les efforts des pouvoirs publics dans le processus d’intégration socio -professionnelle de ces populations autochtones  sont aussi  visibles  en ce qui concerne les concours dans les grandes écoles et dans la fonction publique Camerounaise. On compte plusieurs jeunes  Baka   Bahhéli diplômés de l’énam,des eaux et forêts ,d’infirmiers et d’instituteurs…..

21è édition de la journée internationale des populations autochtones  au cercle municipal de Yaoundé, évènement riche en sons et couleurs .Le public a eu droit à des danses pygmées et Mbororo.Dans les différents stands,ces populations ont étalé leur savoir-faire , des objets qui ressortent à suffisance leur caractère imaginatif et créatif .La cérémonie s’est soldée par la signature  d’un accord de partenariat  entre le FEDDEC et le ministère des affaires sociales